Rencontre avec le restaurant Le Consolat

Chaque mois, nous partons à la rencontre d’une personne que nous apprécions et dont la vie ou le travail gravite autour de la food pour discuter de ses conseils pour un bel art de vivre.

Bienvenue dans notre Journal de Table !

Ouvert en juillet dernier dans le quartier Longchamp à Marseille, Le Consolat,ān wēien mandarin, qui signifie consolation, est le restaurant fondé par la cheffe Mina Kande aux côtés de Gustave Alfsen et Maxime Mussard. Pensé comme une réponse à ceux qui se languissaient de saveurs d’Asie, le lieu propose une cuisine personnelle, nourrie de techniques et de condiments asiatiques mais ancrée dans les produits du sud de la France. Ici, l’équilibre des plats, la qualité du sourcing et le partage à table priment, portés par un service attentif et vivant. Sobre et engagé, Le Consolat défend une restauration contemporaine fondée sur les circuits courts, avec une attention particulière à l’écologie, au confort et au plaisir.

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Un sourcing local, des inspirations asiatiques

Comment décririez-vous l’identité culinaire du Consolat ?

Difficile de se définir dans ce terrain de jeux qu’est la cuisine du Consolat, mais nos règles sont strictes : respecter les saisons, les produits, les êtres avec qui nous collaborons, nos envies… Le Consolat est jeune et son identité culinaire, bien que claire dans nos esprits, reste encore compliquée à écrire. Par chance, nos clients, amis, famille, mettent chaque jour des mots sur ce qu’ils mangent et l’expérience qu’ils en font.

Y a-t-il des ingrédients dont vous ne pouvez pas vous passer en cuisine ?

La pointe de sucre dans les plats salés, trop peu pour être remarquée, assez pour vous embarquer. Sur le même principe, le beurre, pas le premier attendu dans la nourriture asiatique, mais notre favori pour amener de la rondeur. Le plus doux des combos : beurre demi-sel et vin de Shaoxing !

Quel sera votre plat phare au menu cet automne ?

Nostalgie de l’été, nous n’arrivons pas à glisser encore dans l’automne. C’est l’été indien et il nous reste encore quelques jours pour vous proposer des moules sauce Yuxiang, sucrées, salées, acides, relevées.

Une équipe féminine à Marseille

Votre équipe est principalement féminine, est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur la démarche ?

L’équipe est principalement féminine. C’est le fruit du hasard et pourtant, Juliette, Wen Wen et moi-même sommes d’accord : quelle joie de collaborer au féminin. Et ce féminin s’exprime bien au-delà des murs du Consolat. Nos voisines sont cheffes d’entreprise : Clémence défend l’artisanat en face de chez nous et nous habille, Sophie (qu’on ne présente plus tant sa boulangerie est célèbre) nous encourage depuis le début, Ophélie, sur tous les fronts dans son sublime îlot central, nous régale, ou encore Victoria et sa jolie cantine asiatique, que l’on nous prêterait rivale mais qui, au contraire, nous soutient et nous nourrit. 

Toutes ces femmes sont inspirantes, bienveillantes, brillantes et solidaires. Nous sommes reconnaissantes de nous être installées ici et de partager cette vie de quartier. Nous sommes heureuses, dans cette pluralité et cette diversité d’activités, de “donner à voir” à toutes celles que ça pourrait inspirer.

L'art de la table selon Le Consolat

Pourquoi avoir choisi les pièces en patchwork TABLE pour vos équipes au restaurant ?

Le patchwork, c’est un message fort. Nous aurions pu nous arrêter à la beauté de l’objet : ses couleurs, le réemploi de torchons et tissus qui ont une histoire, soigneusement sélectionnés avec goût. Mais le véritable fil rouge entre TABLE et le Consolat, à travers ces pièces en patchwork, c’est le métissage.

Cet assemblage ludique et volontaire, c’est exactement notre travail au quotidien en cuisine, que nous annonçons déjà par le tablier que porte Juliette lorsqu’elle vous accueille.

Lorsque vous organisez des dîners, comment dressez-vous vos tables ?

Je crois que j’aime l’idée de générosité. Cela commence bien évidemment par le dressage de la table : plusieurs textures, couleurs, matières, un jeu d’équilibre. Au Consolat, nous avons de jolies tables en bois, sur lesquelles nous disposons de belles assiettes en céramique, accompagnées d’une paire de baguettes et d’une cuillère. C’est léger, doux, et cela laisse toute la place au festin des plats, servis simultanément et qui se bousculent joyeusement.

Notre table d’hôte, emblématique du restaurant asiatique, est nappée d’un patchwork, véritable pièce maîtresse, qui vient colorer la salle et sublimer cette grande table pour six convives, appelant ainsi à la convivialité et à la fête.

Quelle est votre pièce TABLE préférée ?

Les pièces patchwork, sans hésitation. Elles sont uniques, fascinantes, et racontent une histoire à elles seules.

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